Pin Pon Pin….A force d’ « Allumer le feu », on va finir par perdre l’ « Âme à Zohnny »… Et à cela que nous dit la Psychologie Positive ?


Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, les années se suivent et les rentrées sont toujours plus abruptes... Avouez tout de même qu'il faut avoir le moral pour lâcher les tongues et le Spritz pour revenir à la dure réalité 🙂 Entre le retour à l'activité professionnelle et les tracas du quotidien, les périls planétaires, un Brexit sans issue et la nouvelle menace de nuées de drônes prêts à tomber sur nos têtes , il semble qu’il faille s’entrainer à vivre plus que jamais dans l'adversité.

Ainsi, même si comme me le disait récemment Zérard un ami Zenevoix, « Yâ pâs encore l'fêû au lââc ! », vous m’accorderez toute fois qu’il n’y a pas de fumée sans feu et qu’il est étrange que cette histoire d'incendies en Amazonie ait plus ou moins coïncidé avec l'annonce du déplacement de la tombe de notre Johnny national… Au risque  donc de divaguer un peu et loin de toutes thèses conspirationnistes ou délires paranoïaques, certaines questions post estivales demeurent :

  • Comment expliquer par exemple cette soudaine explosion de popularité de notre "chanteur abandonné" auprès d’une jeunesse amazonienne prête à " allumer près de 75336 feux de forêts dans les 8 premiers mois de 2019, soit 84% de plus que sur la même période en 2018 ?". Et que l'on nous fasse pas encore le coup de la cigarette mal éteinte...
  • Entre le manque d’eau programmé et la génération spontanée de pyromanes passés de l’allumette et du feu de broussailles, au napalm et à l’incendie planétaire digne d’une scène mythique d’Apocalypse Now, que peut faire le pékin moyen (dans lequel je me retrouve pleinement) pour éviter les brûlures et échapper à l'asphyxie générale ?
  • Selon un vieil adage amérindien « Qui dit feu, dit fumée, et qui dit fumée, dit écran… » Alors quelle réalité bien plus complexe et de nature systémique se cache derrière ce qui peut apparaître comme la cause ET le résultat d’un modèle économique dont davantage de sagesse inciterait à canaliser enfin les excès de compétition et d’ego pour laisser place à plus de coopération, de prise de conscience et d’intelligence collective ?
  • Enfin, le signal de fumée étant « une forme de communication optique sur de longues distance… assez limitée et ne permettant de véhiculer que des messages très simples », quel est le message que nous envoient nos cousins d’Amazonie ?

 

Pour ma part, j’aurai tendance à répondre à la dernière question par une interjection correspondant soit à l’expression spontanée de quelqu’un qui à son insu, viendrait à s’asseoir sur une chaise chauffante en acier poussée à son niveau maximum ; soit au conseil amical d'une  personne bien intentionnée qui voudrait la prévenir du danger et l’encourager à bouger son... au plus vite !

 

Alors me direz-vous : et la Psychologie Positive dans tout çà ?

 

 

La vie nous amène très tôt à constater que juste ou injuste, certaines personnes sont "mieux servies" que d’autres, que cela soit sur le plan physique, intellectuel, émotionnel, social, financier…Pour autant, force est aussi de constater que bon nombre de ces individus naturellement « gâtés » par la vie s'avèrent incapables de réaliser leurs potentiels. Dans le même temps, d’autres avec une pioche initiale moins favorable s’élèvent aux delà des circonstances, dépassent leurs limites et se réalisent bien au-delà de toutes leurs espérances.

La définition de l’adversité renvoie à « l’état de celui ou celle qui connaît un sort contraire, éprouve des revers, qui s’imposent comme des épreuves à subir ou à surmonter ». Basé sur de récentes recherches en neurophysiologie et psychologie cognitive, le quotient d’adversité (QA) développé par le Dr Paul Stoltz (Adversity Quotient : turning obstacles into opportunities,1999) mesure les capacités d’une personne  à surmonter les difficultés de la vie et à les transformer en opportunités de développement. Selon lui, celui-ci serait plus révélateur que le quotient intellectuel (QI), l’éducation et les aptitudes relationnelles et prédictif de la résilience, l’agilité et la performance tant sur le plan individuel que collectif.

 

Quel genre d’alpiniste de la vie êtes-vous ?

 

Pour filer la métaphore de l’escalade en montagne, notre Quotient d’Adversité nous amènerait à trois grands types de postures et de comportements face aux épreuves de l'existence...

 

Ceux qui ont abandonné (Quitters)…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils ont renoncé à entreprendre toute escalade que ce soit, convaincus que cela n’en vaut pas la peine, qu’ils n’y arriveront pas ou qu’ils ne le méritent pas... Autant de pensées de manque et de déficit qui se sont peu à peu transformées en « croyances limitantes », puis cristallisées en état d’esprit fixe. Pour la chercheuse en psychologie Carol Dweck, à la différence d'un état d'esprit de développement, une personne animée d'un état d'esprit fixe considère ses capacités comme prédéterminées, en grande partie impossible à changer et elle aura tendance à éviter les échecs.

 

Questions du Coach Positif

  • Quel est mon état d'esprit ? (Faire le test en anglais)
  • Mon activité professionnelle nourrit-elle un état d'esprit de développement ou favorise t-elle un état d'esprit fixe ?
  • Quelle culture et quel l'état d'esprit prédominent dans mon organisation ?

 

Ceux qui ont décidé de bivouaquer de façon permanente (Campers)

 

 

Après avoir commencé à gravir « leur montagne », ils ont décidé de camper sur le parcours jugeant qu’ils en ont «  assez fait et assez vu » pour que poursuivre l’escalade n’en vaille plus la peine… Ayant trouvé un endroit confortable et rassurant, ils décident de camper et de trouver le « bon compromis » face à l’adversité. En donnant la priorité à la sécurité, au plaisir et au confort, ils peuvent jouir d’une bonne situation financière et d’un statut social envié mais ils ont renoncé à aller au bout de leurs rêves et sont dominés par la peur de perdre ce qu’ils ont acquis. Qui ne s'est pas laissé tenté par cette "position de vie" si rassurante à court et moyen terme pour soi et pour les autres en ce qu'elle nous permet de rester dans notre zone de confort. Malheureusement, à long terme c'est cette peur d'affronter l'adversité qui est le germe de l'amertume, des regrets que traduisent les "si j'avais su, si j'avais osé..." Basé sur l'interview de 235 personnes de 59 à 105 ans et de tous horizons, John Izzo dans son ouvrage Ce qu'il faut savoir avant de mourrir (Un Monde Différent, 2009) nous livre 5 perles de sagesse dont la première consiste à demeurer fidèle à soi-même et à vivre en étant animé d'une intention.

 

Questions du Coach Positif

  • Suis-je à l'écoute de mon coeur et suis-je fidèle à moi même ?
  • Ma vie est-elle axée sur ce qui compte vraiment à mes yeux?
  • Suis-je la personne que je veux être dans ce monde ?

 

Ceux qui quoi qu’il en coûte, poursuivent leur ascension vers le sommet (Climbers)

 

The spread of positive leadership can lead to disturbing phenomena

The spread of positive leadership can lead to disturbing phenomena

 

A la différence des deux autres profils qui vivent sur le passé, ces derniers relèvent les défis qui se présentent à eux en cultivant la résilience, une forte motivation intrinsèque et le besoin de se réaliser pleinement en tant que personne. Pour ce type de personnalités, peu importe l’âge, le sexe, la race, la maladie ou l’infirmité ; les obstacles sont là pour être surmontés et donner un sens à leur existence  assouvir leur soif de vivre pleinement. En 1954, Maslow  décrivit leur besoin d'autonomie et de réalisation d'elles-mêmes en ces termes: « Puisqu’elles sont animées par la motivation du développement, plutôt que par une motivation due à des insuffisances, leur satisfaction ne dépend pas du monde réel, d’autres gens, du milieu, de moyens justifiant des fins et même, en général, de satisfactions externes. Elles sont plutôt tributaires de leur propre développement et de la croissance continue de leurs potentiels et de leurs ressources latentes. »

 

La seule Question du Coach Positif 🙂

  • Comment faites-vous ?

 

Non il n'est pas trop tard pour reprendre l'ascension...

 

 

Pour Richard Davidson, neuroscientifique et fondateur du Center for Healthy Minds de l'Université du Wisconsin, toutes les recherches aboutissent à la même conclusion: l'épanouissement est une compétence ! Ainsi, travailler sur celui-ci n'est pas différent d'apprendre à jouer d'un instrument de musique et 4 déterminants sont inscrits dans des circuits neuronaux susceptibles de plasticité, donc de renforcement et de changement durable:

 

1) La Résilience

Ceux qui font preuve de cette capacité à rebondir mieux et plus rapidement face à l’adversité ont un niveau de bien-être significativement plus élevé.

Comment?

Pratiquer régulièrement la méditation de pleine conscience permet de modifier les circuits spécifiques à l'anxiété , à l'acceptation du changement et à une plus grande confiance en sa capacité à faire face aux difficultés de la vie.

* Attention cependant, si les premiers effets positifs de cette pratique peuvent être ressentis à partir de 8 semaines, il faut beaucoup d’heures de pratique avant de voir un réel changement.

 

2) La Perspective

Contrairement à la résilience, cette capacité à voir le positif dans chaque chose, à apprécier les expériences positives, de voir la bonté innée chez autrui.

Comment ?

Les recherches nombreuses en la matière attestent que celle-ci peut être développée à travers l'expression de la gratitude et de la bonté à l'égard de ceux qui nous entourent que cela soit sur le plan personnel et professionnel.

*Les expériences menées en la matière montrent que ces pratiques peuvent modifier le circuit neuronal dédié de manière très rapide.

 

3) L’Attention

« Un esprit vagabond est un esprit malheureux »...En utilisant le smartphone comme interface de réponse à trois questions (Qu’êtes-vous en train de faire en ce moment ? Votre esprit est-il concentré sur ce que vous faîtes ? A quel point êtes vous heureux/malheureux à ce moment ?), un groupe de psychologues sociaux de Harvard a constaté qu'en moyenne, nous passons  47% de notre temps à ne pas faire attention à ce que nous sommes en train de faire !

Combien le monde serait-il différent si nous étions davantage présent au Présent ?

Comment ?

Deux pistes de travail qui peuvent sembler paradoxale peuvent être explorées: l'entraînement progressif à la pleine conscience dans tous les actes du quotidien et les pratiques contemplatives qui ont démontré leur efficacité quant au développement de nos facultés d’attention.

 

4) La Générosité

Au delà de la morale et des grands principes, la recherche scientifique confirme  aujourd’hui  à travers de très nombreuses études que les personnes qui adoptent des comportements généreux et altruistes, activent plus efficacement les circuits du cerveau favorisant un plein épanouissement. Ainsi, être plus généreux, donner plus, aider les autres est positif dans tous les domaines : sur le plan de la santé, sur le plan psychologique, sur le plan du bien-être général et du bien-être au travail, mais aussi sur le plan de la productivité

Comment ?

Parfois, il suffit de lire ce qui écrit sur la boîte "Généreux", de suivre les instructions sans limite de posologie d'aucune sorte:

     1. Qui a de nobles sentiments qui le portent au désintéressement, au dévouement.

     2. Qui donne sans compter.

"Si tu vois tout en gris, déplaces l'éléphant !" (Proverbe indien)

 

 

 

 

 

Parmi mes lectures estivales, l'ouvrage Les Luttes et les Rêves de Michelle Zancarini-Fournel (Zones, 2016) m'a particulièrement marqué en ce qu'il retrace "une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours". J'en suis ressorti avec une question : y a t-il eu un moment de l'histoire où les hommes et les femmes n'ont pas eu à faire face à l'adversité ? Il est commun aujourd'hui d'embellir le passé et de noircir l'avenir pour nourrir au présent le pessimisme ambiant et l'anxiété qui est à l'esprit, ce que la rouille est au fer et à l'acier.

 

Alors pour vous cette rentrée ? Plutôt sous le signe de l'anxiété paralysante ou dans l'énergie enthousiaste de faire face aux défis et d'escalader les montagnes ?

 

 

 

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Véronique de corberon
Véronique de corberon

Hello Eric, C’est vrai que le retour de vacances est toujours un peu difficile. On a vécu l’instant présent, certainement un peu plus médité ou contemplé et peut être été un « camper » dans cet état où il fait bon être en famille, entre amis. J’ai un ami qui écrit dans son retour de mail pour signifier qu’il est en vacances « Je suis actuellement en mission de ressourcement personnel et familial! », j’adore ! Alors on fait quoi maintenant le 25 septembre ? si on ne peut pas repartir en vacances tout de suite, on privilégie des moments avec des personnes comme… Lire la suite »

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