Fake News ? Pourquoi j’ai décidé de recommencer à « croire au Père Noël »…
En remontant dans mes souvenirs, j’ai réalisé que cela faisait plus de 45 ans que je n‘avais plus écrit de lettre au Père Noël… D’ailleurs avant d’être le Père Noêl, il avait été le " Petit Papa Noël " et c’est avec la fin de cette croyance enfantine en l’existence de ce héros extraordinaire qu’avait commencé ma vie de « grand »… Curieusement ce fut aussi ce qui arriva pour l’immense majorité de mes amis de l’époque et même ma sœur fut elle aussi frappée du même syndrome quelques années plus tard !
Avec du recul, c'est à partir de ce moment là que tout est parti en vrille... Effectivement avec quelques années de plus et contre toute attente, je rencontrerai sa fille (la fille du Père Noël) et je découvrirai que certains pouvaient même aller jusqu'à l'insulter en le traitant d'ordure... Tout de même très calme pour un mois de Décembre John !
Alors en ce mois si particulier de Décembre 2018 (et en situation de rupture totale de Mini Nütz), j’ai décidé de me remettre à « croire au Père Noël » et de lui écrire une lettre qui je l’espère trouvera un écho chez lui…et pourquoi pas chez vous ? Mais au-delà de que je lui ai commandé, c’est plutôt les trois « cadeaux » que j’ai déjà reçus en me prêtant à cet exercice que j’ai envie de partager avec vous pour vous inciter peut-être à en faire de même...
*C’est aussi l’occasion de vous réserver quelques surprises derrières les liens hypertextes pour ce dernier billet de l’année…alors soyez curieux…
Eprouver et exprimer de la gratitude
Rappelez-vous… le Père Noêl, c’est celui que l’on apprend un jour à remercier lorsqu’avec des yeux émerveillés, on découvre pour la première fois le miracle des cadeaux déposés aux pieds du sapin…
Pour la psychologue et chercheuse Rebecca Shankland, la gratitude est source de nombreux bienfaits (Les pouvoirs de la gratitude, 2016). Ainsi, ressentir et exprimer sa gratitude nous permet d’améliorer notre sentiment de bien-être et la qualité de nos relations interpersonnelles. De plus, en générant un lien social constructif, elle favorise les comportements altruistes et la coopération.
La gratitude se traduit aussi par une attitude générale envers l'existence, une orientation reconnaissante qui consiste à se concentrer au quotidien sur les éléments positifs dans notre vie. La recherche en la matière nous enseigne qu’en appréciant tout ce que font les autres, proches ou anonymes pour contribuerà notre propre bien-être, nous augmentons dans le même temps notre vitalité et diminuons le sentiment de solitude.
A ce titre, une étude longitudinale sur 75 ans de 724 étudiants de l'Université de Harvard menée par Robert Waldinger et son équipe est édifiante : ce n'est ni la richesse, ni la célébrité qui sont les gages du Bonheur mais bien la qualité des relations sociales que l'on entretient avec nos congénères dans le temps.
Les réflexions du consultant appréciatif*
- le sujet de la coopération et de son corollaire qu’est la confiance sont à l‘origine de la majeure partie des missions qui me sont confiées en tant que consultant. Tout commence alors par le travail sur le sens que l'on donne à sa contribution individuelle au dessein du collectif qu'est l'entreprise, puis à celui de l'entreprise au service du Bien Commun
- signe annonciateur de temps plus difficiles ou au contraire signe que quelque chose émerge; il n'est pas une semaine sans que l’on ne m’exprime le découragement, l’épuisement, la perte de sens, la frustration, voire la colère mais surtout l’alpha et l’oméga du mal être : le sentiment d’isolement
Les suggestions du coach positif*
La gratitude s’apprend et se cultive…cela peut consister à :
- Réorienter consciemment son attention vers les aspects positifs du quotidien
- Apprendre à méditer et juste à dire "Merci" plus souvent !
- Prendre un temps pour savourer pleinement le « présent » et le mémoriser
Garder l’espoir et cultiver l’optimisme
Rappelez-vous… à partir du Noël suivant, convaincu que cela a marché une fois, on espère qu’à nouveau « l’expérience » va se reproduire... Certains sont même résolument optimistes quant à la capacité du Père Noêl à exaucer leurs vœux…
Pour la Psychologie Positive, l’espoir est la force de caractère qui nous incline à persévérer jusqu’à ce que nous ayons atteint le but que nous nous sommes fixés. Il ne s’agit pas ici tant de la dimension émotionnelle, du ressenti face à une épreuve de la vie mais bien d’un choix délibéré et d’une motivation totale pour surmonter les obstacles et aller jusqu’au bout ; et cela quel qu’en soit le prix à payer ! L’espoir est contagieux et très souvent dans l’histoire, les grands leaders sont ceux qui sont capables de susciter l’espoir lorsque tout paraît perdu, qu’il s’agit de viser un objectif qui semble inaccessible ou encore de trouver une solution créative à un problème insoluble.
L’optimisme se traduit quant à lui par un état d’esprit et une attitude spontanément positive envers le futur, ce même futur qu’un pessimiste anticipera lui de façon négative… Dans son ouvrage Learned Optimism, Martin Seligman associe l’optimisme à notre style explicatif. Autrement dit, la tonalité de notre « petite voix intérieure » qui nous rassure et nous encourage ou au contraire qui nous rabaisse et nous plonge dans le doute de nous-mêmes face aux défis et aux opportunités qui se présentent à nous.
Les réflexions du consultant appréciatif*
- à l’échelle individuelle, la recherche nous enseigne que l’espoir et l’optimisme sont des prédicteurs non seulement du succès d’une personne mais aussi de sa santé tant physique que mentale
- il est également étonnant de constater à quel point le niveau d’espoir et d’optimisme est un révélateur de la capacité d’une organisation à se remettre en question et à innover
Les suggestions du coach positif*
Développer sa capacité d’Espoir consiste à :
- sortir de l’émotion pour « voir la réalité en face »
- se fixer des objectifs accessibles
- accueillir et s’adapter aux imprévus
Cultiver l’optimisme consiste à apprendre à :
- relativiser l’échec et ne pas y associer la valeur que l’on se donne
- voir l’échec comme une source d’apprentissage (« Quand je me plante, je pousse ! »)
- développer un « style explicatif positif » basé sur l’auto encouragement et la pensée positive
Développer sa flexibilité mentale
Rappelez-vous…au fur et à mesure des années, notre imaginaire et nos certitudes quant à l’existence du Père Noêl commencent à être battues en brèche par la réalité qui s’impose à nous…Avec les erreurs logistiques de nos parents, le cadeau trouvé malencontreusement avant le jour J, l’histoire du traineau et des rennes à l’ère d’Amazon, peu à peu le mythe prend du plomb dans l’aile…
Etayée par les recherches en neurosciences sur la neuroplasticité de notre cerveau, la notion de flexibilité mentale fait référence à notre capacité à changer de mode de raisonnement ou d’approche quand on constate que celui que l’on a adopté jusqu'alors est inefficace. Pour le chercheur Albert Moukheiber, celle-ci sous-entend un effort et une discipline pour apprendre à douter de soi même, à s’autocontrôler et donc à se corriger car contrairement à l’idée reçue que l’on croit ce que l’on voit, notre cerveau nous induit naturellement à voir ce que l’on croit ! C’est d’ailleurs ce qui se passe avec le Père Noêl, le jour où l’on y croit plus, alors on ne le voit plus...enfin, en tous cas plus comme avant, ou alors il faut consulter…
Plus sérieusement, à l'heure des Fake News , de la "réalité alternative" chère à Kellyanne Conway ou des théories du complot , il est plus que jamais vital de s'appuyer sur la réalité des faits pour sortir de la confusion générale qui empêche tout véritable débat d'idées et annihile toute ambition de nouvelle forme de gouvernance indispensable aux enjeux qui se présentent à nous. Ainsi, dans un monde VICA (Volatile, Incertain, Complexe, Ambigu) qui semble être le paradigme qui nous est dorénavant promis, la flexibilité mentale deviendra une compétence clef du Leader Positif et dans l’environnement professionnel, le besoin croissant « d’apprendre en marchant » pour s’adapter en permanence nécessitera pour chacun de la développer avec les qualités qui vont de pair : écoute, créativité, empathie, bienveillance, confiance…
Les réflexions du consultant appréciatif*
- l’un des principes qui sous-tend la démarche de l’Appreciative Inquiry consiste à accepter l’idée que ce que quoi on concentre notre attention grandit !
- autrement dit, s’il ne s’agit pas de nier les problèmes ou les difficultés ; ceux-ci en constituant de façon systématique le point de départ de nos interactions en réunion ou à la machine à café entretiennent et nourrissent d’autant plus les émotions liées au manque, au déficit et de façon générale, au sentiment d’inadéquation.
Les suggestions du coach positif*
Développer la flexibilité mentale consiste à apprendre à :
- prendre conscience des schémas mentaux et autres biais cognitifs qui nous conditionnent
- douter de ce qui s’impose à nous en première lecture ou sensation
- cultiver l’humilité que requiert la recherche de l’épanouissement et la liberté d’esprit dans un environnement toujours plus complexe
Avant de se quitter, il ne me reste plus qu'à vous remercier de m'avoir suivi en 2018, à vous souhaiter un Joyeux Noël et à vous dire à bientôt j'espère en 2019 🙂
La BO surprise de Noël
Consultant appréciatif
Oriente délibérément son attention sur ce qui marche, ce qui est sain dans le collectif ou l’organisation. « Apprécie » au sens où il cherche à identifier et valoriser (et cela quel que soit le « problème identifié » initialement) ce que l’on fait déjà bien, pour faire plus et mieux de ce qui fonctionne.
Coach Positif
Formé et certifié, il s’appuie sur les outils et les pratiques issus du champ de la recherche en Psychologie Positive et en Neurosciences. Son approche tend à identifier et à favoriser le développement des Forces de Caractères (Strengths based coaching) et plus globalement l’ensemble des ressources positives qui permettent à la personne de s’épanouir de façon optimale et d’aller vers l’autonomie.